Date de sortie : 06.06.2025
Label : Universal
01. Devils are Awake
02. By a Monster’s Hand
03. Acid Rain
04. Demonic Depression
05. In the Barn of the Goat Giving Birth to Satan’s Spawn in a Dying World of Doom
06. Time Will Heal
07. Better Be Fueled than Tamed
08. At the End of the Sirens
09. Lonely Fields
10. Enlighten the Disorder (By a Monster’s Hand Part 2)
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en résumé : Volbeat revient en force avec album électrisant où violence thrash et mélodies envoûtantes s’embrasent dans une liberté créative dévastatrice.
Volbeat signe son retour avec ce nouvel opus des plus percutants. L'abandon volontaire des formules éprouvées au profit d'une spontanéité viscérale donne une teinte particulière à cette belle collection de morceaux. Michael Poulsen déclare « Par le passé, j’avais tendance à passer beaucoup de temps sur l’écriture, à me perdre dans les moindres détails avant de finaliser une chanson. Cette fois, j’ai voulu réaliser un album de Volbeat sans trop y réfléchir. Je me suis affranchi de toute structure prédéfinie : je pouvais démarrer par un refrain, ou construire une chanson uniquement autour de plusieurs couplets successifs. Tout était permis. Cette liberté a rendu le processus particulièrement stimulant. »
L'ouverture fracassante de Devils Awake établit immédiatement les nouveaux paramètres esthétiques : des rythmiques syncopées d'une violence inouïe se mêlent à des harmonies mélodiques d'une beauté troublante. Cette sonorité véritablement démoniaque crée une tension permanente. Les compositions oscillent entre déferlements thrash d'une intensité redoutable et plages atmosphériques d'une délicatesse inattendue.
La section rythmique déploie une puissance remarquable, particulièrement perceptible dans les passages mid-tempo où chaque frappe résonne comme un coup de massue, comme sur By A Monster’s Hand. Les guitares explorent un spectre sonore élargi, naviguant des riffs doom écrasants aux nappes éthérées, en passant par des accents black metal dissonants qui ajoutent une dimension horrifique et inquiétante inédite dans la discographie du groupe.
La production révèle un équilibre exemplaire entre clarté technique et chaleur organique. L'énergie brute du groupe se retrouve à chaque instant.
Les paroles vous proposent des récits horrifiques, inspirés de faits divers sordides (By a Monster’s Hand), côtoient des confessions d'une intimité bouleversante (Time Will Heal). Cette alternance entre fiction macabre et autobiographie déchirante vous propose une palette d’émotions qui saura vous toucher au plus profond de votre être.
Les évocations de rituels occultes, de tueurs en série, du deuil et de la fragilité mentale (Demonic Depression) s'incarnent dans des textes d'une sincérité désarmante. L'hommage rendu au père disparu transcende l'exercice personnel pour devenir méditation sur la transmission et la perte. Ces moments de mise à nu contrastent avec les passages plus théâtraux où l'imagerie satanique sert de métaphore aux noirceurs de l'âme humaine comme sur In the Barn of the Goat Giving Birth to Satans Spawn in a Dying World of Doom ou Lonely Fields avec le thème du film l’exorciste qui est repris et intégré au milieu du titre.
La prestation de Michael Poulsen se révèle pleine de nuances. Du hurlement primitif aux murmures, en passant par des envolées mélodiques d'une émotion poignante, chaque inflexion sert la mélodie.
Cet album représente un sommet créatif indéniable. La fusion réussie entre énergie primitive et sophistication des compositions, entre récits fantastiques et confessions intimes, produit une œuvre d'une richesse rare.
« D’une certaine manière, nous avons bouclé la boucle », conclut Michael Poulsen. « Après les opérations, les changements de line-up, tout ce que nous avons traversé… aujourd’hui, j’ai l’impression d’une renaissance. Ce neuvième album sonne comme notre tout premier. Et c’est extrêmement rafraîchissant. »
Xavier